• Je ne sais pas pour vous, mais il y a un truc qui m'agace prodigieusement. Nombre de gens ont semblé déçus pour nous que nous ayons un deuxième puis un troisième garçon. Et encore plus nombreux sont ceux qui s'extasient sur le fait que notre quatrième enfant soit une fille.

    Moi, ce que je vois, c'est que j'ai quatre enfants. Quatre enfants comme nous le désirions dès nos fiançailles, mon mari et moi. Quatre beaux enfants, tous en pleine forme, vigoureux, plein de vie dans tous les sens du terme. Quelle joie, vraiment !

    Trois d'entre eux sont des garçons, l'une une fille : et alors ? Je ne les en aime ni plus, ni moins. Ma fille aurait été un garçon, nous l'aurions accueilli avec le même amour. La seule différence, pour moi, c'est que nous allons découvrir un autre univers et que je ne suis plus la seule à porter du rose ou des fleurs.

    J'ai d'ailleurs appris, récemment, que, statistiquement, sur une fratire de 4 enfants, la probabilité la plus élevée était d'avoir 3 enfants d'un sexe et un de l'autre, peu importe l'ordre. Quand je regarde autour de moi, effectivement ma belle-mère a eu 3 garçons et une fille, celle-ci étant la deuxième. Elle-même a eu un garçon puis 3 filles. Ma plus jeune soeur a une fille, un garçon puis une autre fille. Il est donc fort probable que son quatrième enfant, qui naîtra au printemps, sera aussi une fille.

    Le schéma idéal de notre société, c'est un garçon puis une fille, le fameux "choix du roi". J'ai l'impression que, dès que l'on sort de ce schéma, les autres sont déçus pour nous. L'impression aussi que, pour certains, mon deuxième et mon troisième sont des filles ratées, et aussi que nous avons bien fait de recommencer, jusqu'à réussir enfin LA fille.

    Ce n'est absolument pas notre point de vue, à mon mari et moi. Chacun de nos enfants a été désiré et aimé pour lui-même. Moi qui n'y connaissais pas grand-chose, je me suis mise aux véhicules en tout genre avec eux. Et même si nous avions eu ce fameux "choix du roi", nous aurions quand même eu quatre enfants.

    Notre famille nous semble complète, non pas parce que nous avons "enfin LA fille", mais parce que nous sommes comblés par les quatre enfants que nous désirions avoir.


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  • Plus de deux ans que je n'ai pas écrit en ces lieux... Non pas qu'il n'y ait plus rien à raconter, mais plutôt que je n'en ai pas pris le temps.

    Depuis, une petite fille est venue agrandir notre famille. Elle a actuellement 3 mois, et ses trois grands frères sont en admiration devant elle. Elle le leur rend bien, avec moult sourires.

    Je vais tenter de reprendre un peu l'écriture ici. Mais je vais commencer par modifier les pseudonymes que j'avais donnés à mes fils.

    Ainsi, Pirate, l'aîné, devient Grand A. Chevalier, le second, sera désormais Monsieur G. Koala, le troisième, sera Petit A. Et leur soeur sera tout simplement Mademoiselle.

    Bonne lecture à tous !


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  • Le mercredi, les enfants n'ont pas école. Il faut donc les occuper à la maison toute la journée. Et Pirate, Chevalier et Koala ne sont pas des contemplatifs. Ils sont actifs. Très.

    Pirate et Chevalier ont ainsi voulu jouer aux ninjas. Comment ? En se tapant dessus avec les coussins du canapé, oui, oui. Et, bien sûr, Chevalier s'est mis à pleurer parce que Pirate lui avait fait mal.

    Ils ont lancé quelques jouets à travers la pièce, au cours de leurs jeux. Heureusement, ils ne se sont pas fait mal et n'ont rien cassé. Mais la règle qui dit qu'on ne jette rien, j'ai beau la leur répéter, ils ne semblent jamais l'entendre...

    Histoire d'avoir un peu de paix, je leur ai permis de regarder des dessins animés. Sur le canapé, évidemment, Pirate et Chevalier désirent toujours se mettre à la même place. C'est donc le premier arrivé qui la prend et, s'il la quitte, son frère peut s'y mettre.

    Chevalier s'est donc installé à cette place. À un moment, il est allé à la cuisine, et Pirate en a profité pour s'y asseoir. Généralement, Chevalier s'assoit donc de l'autre côté du canapé. Aujourd'hui, il a pleuré et trépigné pour reprendre cette place pendant très longtemps, avec Pirate qui le repoussait avec ses pieds dans les genoux.

    Quand j'ai enfin réussi à calmer Chevalier suffisamment, il s'est écrié qu'il avait très mal au ventre, en sanglotant. Aussitôt, je pense à l'appendicite, m'affole, prends mes dispositions pour l'emmener voir un médecin.

    Le temps de joindre quelqu'un, il va déjà mieux. Et même très bien : il s'est allongé sur le canapé bien confortablement, et regarde tranquillement les dessins animés. Et il n'a plus mal au ventre, plus du tout. Un peu plus tard, dans la conversation, Pirate m'explique qu'il a donné des coups de pied dans le ventre de son frère, lorsque celui-ci réclamait sa place à cor et à cris. Voilà donc l'explication des maux de ventre, et le spectre de l'appendicite s'éloigne, ouf.

    Après un peu de repos, le voilà prêt à se battre à nouveau à grand coups de coussins avec Pirate.

    Pendant ce temps, Koala oscille entre l'exploration du monde qui l'entoure, tendance "je tire sur tout ce qui dépasse" et "je grimpe partout où je peux", et les moments où il joue au gluon, collé à sa môman. Avec, quand même, quelques périodes "j'essaye de jouer avec mes grands frères en attrapant ce qu'ils ont dans les mains, et je ne comprends pas pourquoi ça les fait râler".

    Vendredi, les vacances scolaires commencent. Deux mois à cinq mercredis par semaine. Youpi. Pour un peu, j'aurais des envies de raisin, rien que pour être en septembre.


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  • Koala a 8 petites dents pointues bien en place dans sa petite bouche. Plus deux ou trois autres qui ont commencé à pointer. Cela lui fait un très joli sourire. Mais cela en fait parfois aussi un carnassier...

    En effet, le cher petit ange s'est aperçu qu'il pouvait se servir de ses dents. Qu'il pouvait mordre. Lorsqu'il s'agit de nourriture, aucun problème, tu peux y aller, bonhomme. S'il s'agit d'un hochet de dentition ou quelqu'autre jouet suffisamment solide, cela ne me dérange pas plus.

    Le hic, c'est lorsque le hochet de dentition est mon épaule. Aïe. Le pire étant que cela le fait rire... Moi pas, surtout lorsque la trace de ses dents reste.

    Je me retrouve ainsi régulièrement à poser par terre mon cannibale de fils, en lui expliquant que non, mordre n'est pas un comportement acceptable, et que donc je me protège. Il pleure aussitôt comme un désespéré, alors que mes cris de douleur, sous la morsure, le font rire.

    Heureusement, le choupitrognon Koala ne passe pas son temps à mordre. Oh non. Il tape aussi, tire les cheveux, arrache les lunettes... La douceur incarnée, cet enfant...

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  • Pirate n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Oh non. Bien au contraire. Il serait plutôt du genre Bonaparte, contrairement à Chevalier qui, lui, est un doux.

    Chevalier sait très bien jouer tout seul. Pirate, lui, si ses frères dorment ou sont absents, tourne en rond en se lamentant sur le thème "je m'ennuie..." Et, bien sûr, dans leurs jeux, un seul commande, ordonne, dirige. Lui.

    Lorsque Chevalier s'oppose à Pirate, refusant par exemple de le laisser passer ou, crime affreux s'il en est, lui disputant quelqu'objet, celui-ci n'hésite pas à user de violence. À notre grand dam, d'ailleurs, puisque celle-ci ne fait pas partie de nos principes éducatifs.

    Et que je tape mon frère, et que je le pousse, et que je lui arrache ceci des mains... Pirate a beau avoir six ans et demi, il supporte mal la contrariété. Très mal.

    Fatigué, c'est encore pire : si son père ou moi nous énervons contre lui lorsqu'il n'obéit pas ou nous provoque, il éclate en sanglots, se sentant mal-aimé, persuadé que nous préférons ses frères parce que nous les disputons moins.

    Éduquer un enfant n'est vraiment pas tâche aisée.

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